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Par geoss le 1 Septembre 2012 à 17:48
Annie Cordy, de son vrai nom Léonia Cooreman, est une chanteuse et actrice belge, née à Laeken (Bruxelles) le 16 juin 1928. Elle a un frère, Louis, et une sœur, Jeanne. Son père s'appelait Jan Cornelius Cooreman et sa mère Maria de Leeuw.
Le 4 septembre 2020, Annie Cordy meurt à son domicile de Vallauris à l'âge de 92 ans
Très énergique et toujours de bonne humeur, elle vante les mérites du sourire, même s'il lui arrive d'incarner des rôles plus graves au cinéma ou pour des fictions pour la télévision. Elle a enregistré plus de 600 chansons, joué dans une dizaine de comédies musicales, une trentaine de films et de téléfilms, donné plus de 6 800 galas. Le roi des Belges Albert II l'a anoblie le 11 octobre 20041 et lui a conféré le titre de baronne. Elle a choisi pour devise : « La passion fait la force » (la devise de la Belgique étant L'union fait la force).
Biographie
À 8 ans, sa mère l'inscrit à un cours de danse. Elle apprend le piano et le solfège, tout en poursuivant ses études, puis participe à des galas de bienfaisance. Entre les numéros dansés, elle chante les succès du moment. Très vite, tout s'enchaîne : radio-crochets, concours… Aussitôt remarquée par le directeur artistique du Lido qui réussit à la convaincre de quitter sa ville natale, Annie Cordy débarque à Paris le 1er mai 1950, engagée comme meneuse de revue.
Les débuts
Elle débute à Bruxelles au Bœuf sur le toit, puis débarque à Paris. En 1951, elle rencontre celui qui deviendra son mari (et manager) : François-Henri Bruno, qu'elle épousera le 3 février 1958, à la mairie de Bièvres (Essonne), où ils habiteront dès avril 1960, dans leur grande maison « La Roseraie », puis Annie mène diverses revues au Lido mais aussi au Moulin rouge et à l’ABC. Elle accompagne également la caravane du Tour de France. En 1952, elle commence à montrer les autres facettes de son talent : elle signe un contrat avec Pathé Marconi, obtient à Deauville le Prix Maurice Chevalier, et est engagée pour La Route fleurie avec Georges Guétary et Bourvil. Tout en continuant l'opérette, Annie Cordy enregistre ses premiers succès (Fleur de papillon, Léon, etc) qui l'imposent définitivement. Elle apparaît également au grand écran dans Si Versailles m'était conté de Sacha Guitry (1953), Poisson d'avril avec Bourvil et Louis de Funès (1954) et Bonjour sourire avec Henri Salvador (1955). La même année, elle passe en vedette à l'Olympia et à Bobino, et reçoit le Grand Prix de l'Académie Charles-Cros pour la chanson Oh Bessie! Le 18 avril 1956, elle chante pour les fiançailles de Grace Kelly et du prince Rainier III de Monaco.
Après le succès au cinéma du Chanteur de Mexico avec Luis Mariano et Bourvil, c'est l'Amérique qui l'accueille : le Plazza à New York, La Copacabana à Rio de Janeiro, puis Cuba, Mexico, Porto Rico... On lui propose un contrat pour une grande comédie musicale aux États-Unis, mais son manager et mari n'aime pas l'Amérique... Par amour, elle le suit, abandonnant une carrière internationale prometteuse.
Le triomphe sur tous les fronts
La scène
En 1957, elle débute une nouvelle opérette, Tête de Linotte, avant de retrouver Luis Mariano avec Visa pour l'Amour (de 1961 à 1964 !!), et Bourvil avec Avec Ouah ! Ouah ! (1965). Avec Darry Cowl comme compositeur et partenaire, elle crée Pic et Pioche en 1967 et, en compagnie de Pierre Doris, Indien vaut mieux que deux tu l'auras. En 1964, elle retrouve la scène de Bobino pour une rentrée parisienne. En février 1965, sur les conseils de Maurice Chevalier, elle présente aux Parisiens un véritable « Show », où chaque chanson donne lieu à une mise en scène, à des ballets et des costumes : Annie Cordy en deux actes et 32 tableaux. Un an plus tard, elle enchaîne sur une tournée internationale qui la mène de Berlin à Madrid, en passant par Moscou (où elle retournera pour 19 concerts l'année suivante). En 1972, elle crée la version française de Hello, Dolly ! (qui lui vaudra l'Award de la meilleure show-woman européenne), triomphe avec Nini la Chance (1976) et Envoyez la musique ! (1982)… mais également au théâtre, en interprétant Madame Sans Gêne et Madame de Sévigné. En 1994, son interprétation de la Célestine consacre définitivement son talent dramatique.
La chanson
Malgré tout cela, elle continue d'enregistrer d'énormes tubes : Hello Dolly, Ça ira mieux demain, Frida Oum Papa, La Bonne du Curé en 1974 (1 800 000 disques vendus), Tata Yoyo (1 000 000), Cho Ka Ka O… et d'enchaîner les galas à un rythme effréné (elle en a fait plus de 6 000 et a enregistré plus de 600 chansons).
Le cinéma
En 1969, le 16 juin, jour de ses 41 ans, sous la direction de René Clément, Annie Cordy tourne Le Passager de la pluie. Une révélation : La rigolote peut émouvoir ! Ce qu'elle confirmera dans Le Chat aux côtés de Jean Gabin et Simone Signoret, mais aussi dans Rue Haute (1976 / Award de la meilleure comédienne) et Un été après l'autre (1989). En 2007, elle interprète le rôle de la grand-mère - maîtresse femme dans Le Dernier des fous, de Laurent Achard.
La télévision
En 1981, elle devient la première héroïne récurrente dans une série télévisée en interprétant Madame S.O.S., et tient le rôle principal dans plusieurs autres téléfilms au cours de la décennie. Dans les années 1990, elle tourne aux côtés de son ami Charles Aznavour dans Baldipata, Sans Cérémonie, Paldi et Tini et Passage du Bac. Le 9 février 1989, Annie perd son époux. Le début des années 1990 s'annonce difficile. Annie retrouvera le sourire par le travail et la scène. En 2006, Annie Cordy commente Moi, Belgique, une série de documentaires sur l'histoire de la Belgique diffusée en première partie de soirée sur la RTBF. C'est un nouveau succès.
Aujourd'hui
En 1998, Annie fête son 70e anniversaire et ses 50 ans de carrière sur la scène de l'Olympia, et publie pour la première fois ses mémoires, sous le titre Nini la Chance. En cette même année 1998, Pierre Delanoë met de magnifiques paroles sur le Thème du « Concerto de la Reine » de Didier Van Damme ; il en sort Les Enfants de la Terre qu’Annie Cordy crée dans le film Il était une fois.... Après un retour au théâtre, elle repart en 2003 sur les routes (pendant plus de trois ans !) avec son spectacle Que du Bonheur !, qui est un nouveau triomphe. Son désir de comédie reste intact : elle participe au tournage du film Madame Édouard, et aux séries Fabien Cosma et Le Tuteur avec Roland Magdane. Fin 2006, elle entame une nouvelle pièce de théâtre, Lily et Lily, avec laquelle elle part en tournée.
En 2007, elle tourne au côté de l'humoriste et acteur Franck Dubosc le film Disco qui sortit début 2008. Opérée au genou le 18 juin 2007, deux jours après ses 79 ans, Annie se repose quelques mois, avant de repartir du bon pied : elle chante au concert de l'association Make-A-Wish à Bruxelles en novembre 2007, et y a reçu une standing ovation. Lors de la crise politique débutée en 2007, Annie Cordy plaide dans ses interviews en faveur de l'unité de la Belgique. En mars 2008, la RTBF lui consacre une émission spéciale de 2h30 à l'occasion de son 80e anniversaire et de ses 60 ans de carrière. Annie Cordy en profite pour présenter son petit-cousin flamand Udo qui commence une carrière de chanteur. Elle fait partie de la saison 3 de la tournée des idoles « Âge tendre et Têtes de bois ». Puis elle se retrouve seule à l'affiche de la pièce Laissez-moi sortir, en tournée 2009-2010, comédie de Jean-Marie Chevret, mise en scène Jean Pierre Dravel et Olivier Macé. Elle fait partie de la tournée Âge tendre et Têtes de bois saison 6 qui débute en mars 2011. Le 14 juillet 2011, elle est présente à La sentinelle (NORD) pour la fête nationale, et est en galas tout l'été avec ses musiciens sur les routes de France. En novembre 2011, elle participe à l'album de Thierry Gali Il était une fois, en soutien de l'action de l'Unicef.
Le blason de la baronne
Déjà officier de l'Ordre de Léopold depuis 1998, Annie Cordy a reçu le 11 octobre 2004, des mains du roi des Belges, Albert II, les lettres patentes accordant à Léonia Cooreman « concession de noblesse personnelle avec le titre personnel de baronne ». Son blason, dessiné par Fernand Brose, se décrit ainsi : Écu en losange coupé de gueules et de sable chargé d'un épi de blé d'or feuillé de deux pièces accompagné de deux masques de la commedia dell'arte, celui à dextre riant posé en bande, et celui à senestre pleurant posé en barre. L'écu sommé d'une couronne de baronne et supporté par deux lions d'or lampassés de gueules. Devise : « LA PASSION FAIT LA FORCE », en lettres d'or sur un listel de sable. Selon l'artiste, l'épi de blé représente son père (coor signifiant « blé » en flamand), les lions représentent sa mère (leeuw signifiant « lion » en flamand) et sont au nombre de deux, car c'était une femme très énergique. Enfin les masques de la commedia dell'arte représentent son métier d'artiste.
Comédies musicales
1952 : La Route fleurie opérette de Raymond Vincy, musique Francis Lopez, mise en scène Max Révol, Théâtre des Célestins, Théâtre de l'ABC, avec Georges Guétary, Bourvil
1957 : Tête de linotte opérette de Raymond Vincy, musique Francis Lopez, mise en scène Léon Ledoux, avec Jean Richard, A.B.C.
1961 : Visa pour l'amour de Raymond Vinci et Francis Lopez, mise en scène René Dupuy, avec Luis Mariano, Théâtre de la Gaîté-Lyrique
1965 : Ouah ! Ouah ! opérette de Michel André, mise en scène Roland Bailly, musique Étienne Lorin et Gaby Wagenheim, Théâtre de l'Alhambra
1968 : Pic et Pioche de Raymond Vincy, Jacques Mareuil et Darry Cowl, mise en scène Robert Thomas, Théâtre des Nouveautés
1967 : Indien vaut mieux que deux tu l'auras avec Pierre Doris
1972 : Hello, Dolly ! avec Jacques Mareuil, Théâtre Mogador
1976 : Nini la chance livret Jacques Mareuil, musique Georges Liferman, mise en scène Raymond Vogel, Théâtre Marigny
1982 : Envoyez la musique de Jacques Mareuil et Gérard Gustin, mise en scène Raymond Vogel, avec Patrick Préjean et Gérard Chambre, Théâtre de la Porte-Saint-Martin.
Pièces de théâtre
1968 : Pic et Pioche de Raymond Vincy, Jacques Mareuil et Darry Cowl, mise en scène Robert Thomas, Théâtre des Nouveautés
1981 & 1987 Madame Sans Gêne
1986 Madame de Sévigné
1986 La Mienne s'appelait Régine de Pierre Rey, mise en scène Armand Delcampe, Théâtre de l'Œuvre
1986 Merci Apolline de Geneviève Martin, mise en scène Michel Wyn avec Guy Tréjan
1989 Mademoiselle Plume avec Charlotte Kady
1990 Sacrée Gladys avec Jacques Balutin
1994 Six heures au plus tard avec Xavier Percy
1994 La Célestine avec Gérard Chambre
2000 Les Joyeuses Commères de Windsor avec Patrick Préjean
2006 Lily et Lily
2009 & 2010 Laissez-moi sortir de Jean-Marie Chevret, mise en scène Jean-Pierre Dravel et Olivier Macé avec Mimi Lebon Théâtre Daunou.
Doublage
Elle prête sa voix à Grand-mère Feuillage dans la version française du long métrage de Disney Pocahontas et ainsi qu'à celle de Nanaka dans Frère des ours.
Livre-disque
Elle fut employée comme narratrice dans l'adaptation en livre-disque des Aventures de Bernard et Bianca.
Ca ira mieux demain
des paroles que ma maman me répétait
très souvent
Allez hop hop je veux tous vous entendre chanter
Ref : Wikipédia
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