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    Ma mère l'Oye est une œuvre de Maurice Ravel composée d'après des contes de Charles Perrault (La Belle au bois dormant et Le Petit Poucet extraits des Contes de ma mère l'Oye, 1697), de Madame Leprince de Beaumont (La Belle et la Bête, 1757) et de Madame d'Aulnoy (Le Serpentin vert, 1697). Il existe trois versions principales de cette suite : la première, à l'origine de l'œuvre, est écrite pour piano à quatre mains (entre 1908 et 1910), la deuxième, dans la tradition des orchestrations raveliennes, est une partition pour orchestre symphonique (1911), la dernière, plus étoffée, est une adaptation pour ballet, avec une chorégraphie de Jeanne Hugard (1912).

     

    Maurice Ravel, Ma mère l'oye

     

    La suite pour piano

    C'est à l'intention des enfants de ses amis Ida et Cipa Godebski (fils de Cyprian Godebski (sculpteur) et demi-frère de Misia Sert), Jean et Mimie, que Ravel écrivit cette suite pour piano à quatre mains. Ma mère l'Oye témoigne du goût du musicien, resté célibataire et sans descendance, pour une thématique « enfantine » que l'on retrouva également plus tard dans L'Enfant et les Sortilèges. La version pour piano était conçue pour être exécutée par de jeunes mains et sa création publique, le 20 avril 1910, fut l'œuvre de deux enfants âgés respectivement de six et dix ans. Elle fut publiée en 1910 avec le sous-titre Cinq Pièces enfantines et comporte cinq mouvements :

     

    Maurice Ravel, Ma mère l'oye

     

    I Pavane de la Belle au bois dormant (Lent, noire = 58)

    II Petit Poucet (Très modéré, noire = 66)
    Il croyait trouver aisément son chemin par le moyen de son pain qu'il avait semé partout où il avait passé ; mais il fut bien surpris lorsqu'il n'en put retrouver une seule miette : les oiseaux étaient venus et avaient tout mangé.

    III Laideronnette, Impératrice des Pagodes (Mouvement de marche, noire = 116)
    Elle se déshabilla et se mit dans le bain. Aussitôt pagodes et pagodines se mirent à chanter et à jouer des instruments : tels avaient des théorbes faits d'une coquille de noix ; tels avaient des violes faites d'une coquille d'amande; car il fallait bien proportionner les instruments à leur taille

    IV Les entretiens de la Belle et de la Bête (Mouvement de Valse très modéré, blanche pointée = 50)
    - "Quand je pense à votre bon cœur, vous ne me paraissez pas si laid." - "Oh! Dame oui! J'ai le cœur bon, mais je suis un monstre." - "Il y a bien des hommes qui sont plus monstres que vous." - "Si j'avais de l'esprit, je vous ferais un grand compliment pour vous remercier, mais je ne suis qu'une bête...
    Je meurs content puisque j'ai le plaisir de vous revoir encore une fois." - "Non, ma chère Bête, vous ne mourrez pas : vous vivrez pour devenir mon époux!" La Bête avait disparu et elle ne vit plus à ses pieds qu'un prince plus beau que l'Amour qui la remerciait d'avoir fini son enchantement. 

    V Le Jardin féerique (Lent et grave, noire = 56)
    Chez le même éditeur, une transcription pour piano solo fut réalisée la même année (1910) par Jacques Charlot, ami de Ravel et dédicataire du premier mouvement de son Tombeau de Couperin.

     

    Maurice Ravel, Ma mère l'oye

     L'œuvre symphonique

    Partir d'une composition pour piano à quatre mains pour créer une œuvre pour orchestre symphonique, Ravel l'avait déjà expérimenté quatre ans plus tôt pour sa Rapsodie espagnole et, tout naturellement, en 1911, il réalisa Ma mère l’Oye, cinq pièces enfantines, suite pour orchestre, partition dédiée au concert symphonique, suivant exactement les formes et la succession de la version pour piano.

    Contrairement à son Daphnis et Chloé de la même période employant des effectifs instrumentaux et vocaux impressionnants, Ravel utilise un orchestre symphonique réduit : les pupitres de bois et de cors sont par deux, il n'y a ni trompette, ni trombone, ni tuba ; cette "intimité" orchestrale, presque "chambriste, favorise les parties solistiques et les mélanges de timbres subtils, elle confine à une atmosphère particulière et envoûtante de contes et d'enfance se retrouvant dans Le Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns ou Pierre et le Loup de Sergueï Prokofiev.

     

    Maurice Ravel, Ma mère l'oye

     Le Ballet

    À la demande du mécène Jacques Rouché pour son Théâtre des Arts, vint ensuite la transformation de cette œuvre en ballet : Ma mère l’Oye, ballet en un acte, cinq tableaux et une apothéose. Ravel y ajoute un prélude, un tableau (Danse du rouet et scène) et quatre interludes ; il modifie également l'ordre des mouvements pour en parfaire la progression dramatique. Cette nouvelle adaptation, dont l'atmosphère fantastique se prête idéalement à la thématique de l'ensemble, compte parmi les meilleures réussites de Ravel dans le genre chorégraphique. Sa création eut lieu le 21 janvier 1912 sur une chorégraphie de Jeanne Hugard, des décors de Jacques Drésa et des costumes de Léon Leyritz.

     

    Maurice Ravel, Ma mère l'oye

     

     

     

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    Maurice Ravel, Ma mère l'oye

     

    Ma mère l'oye

    Tableau N° 3

     

    Tableau N° 5

     

     

     

     

    Ref : Wikipédia

     

     

     

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    Maurice Ravel, de son nom de baptême Joseph Maurice Ravel, est un compositeur français né à Ciboure le 7 mars 1875 et mort à Paris le 28 décembre 1937.

     

     

    Maurice Ravel, le boléro

    Avec son aîné Claude Debussy, Ravel fut la figure la plus influente de la musique française de son époque et le principal représentant du courant dit impressionniste au début du xxe siècle. Son œuvre, modeste en nombre d'opus (quatre-vingt-six œuvres originales, vingt-cinq œuvres orchestrées ou transcrites), est le fruit d'un héritage complexe s'étendant de Couperin et Rameau jusqu'aux couleurs et rythmes du jazz et d'influences multiples dont celle, récurrente, de l'Espagne.

    Caractérisée par une grande diversité de genres, la production musicale de Ravel respecte dans son ensemble la tradition classique et s'étale sur une période créatrice de plus de quarante années qui la rendent contemporaine de celles de Fauré, Debussy et Poulenc, mais aussi de Stravinski, Prokofiev, Bartók ou Gershwin. La grande majorité de ses œuvres a intégré le répertoire de concert. Parmi celles-ci le ballet symphonique Daphnis et Chloé (1909-12), le Boléro(1928), les deux concertos pour piano et orchestre pour la main gauche (1929-31) et en sol majeur (1930-31) et l’orchestration des Tableaux d'une exposition de Moussorgski (1922) sont celles qui ont le plus contribué à sa renommée internationale. Reconnu comme un maître de l’orchestration et un artisan perfectionniste, cet homme à la personnalité complexe ne s'est jamais départi d'une sensibilité et d'une expressivité qui, selon Le Robert, lui firent évoquer dans son œuvre à la fois « les jeux les plus subtils de l’intelligence » et « les épanchements les plus secrets du cœur ».

     

    Maurice Ravel, le boléro

     

     

    Le Boléro

    De retour en France, Ravel s'attela à ce qui devait devenir son œuvre la plus célèbre et, malgré lui, l'instrument de sa consécration internationale. Après quelques tergiversations, le « ballet de caractère espagnol » que lui avait commandé son amieIda Rubinstein en 1927 adopta le rythme d'un boléro andalou. Composé entre juillet et octobre 1928, le Boléro fut créé à Paris le 22 novembre de la même année devant un parterre quelque peu stupéfié. Cette œuvre singulière, qui tient le pari de durer plus d’un quart d’heure avec seulement deux thèmes et une ritournelle inlassablement répétés, était considérée par son auteur comme une expérience d’orchestration « dans une direction très spéciale et limitée », et Ravel lui-même fut vite exaspéré par le succès de cette partition qu’il disait « vide de musique ». À propos d’une dame criant: « Au fou, au fou ! » après avoir entendu l’œuvre, le compositeur aurait confié à son frère : « Celle-là, elle a compris ! »

     

    Maurice Ravel, le boléro

     

    Maurice Ravel, le boléro

     

    Imperturbable, la caisse claire donne le rythme tout au long de l’œuvre.

    Ostinato, ces deux mesures sont répétées cent soixante-neuf fois.

    C’est à sa mélodie envoûtante que le Boléro doit sa popularité mondiale. Inspirée de thèmes hispano-arabes, son auteur la décrivait comme simple et sans artifice. Pourtant elle recèle des difficultés rythmiques inattendues ; selon le musicologue Émile Vuillermoz :

    « L’homme de la rue se donne la satisfaction de siffler les premières mesures du Boléro, mais bien peu de musiciens professionnels sont capables de reproduire de mémoire, sans une faute de solfège, la phrase entière qui obéit à de sournoises et savantes coquetteries. »

     

     

     

    Maurice Ravel, le boléro

     

    Le Boléro

    Orchestre de la société des concourts symphoniques de Paris

    Direction René  Leibowitz

     

     

    Maurice Ravel, le boléro

     

    Maurice Ravel, le boléro

     

     

     

     Ref :  Wikipédia

     

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