-
Par geoss le 16 Décembre 2012 à 16:45
Michel Sardou, né le 26 janvier 1947 à Paris, est un chanteur français. Fils des comédiens Fernand Sardou et Jackie Sardou, il est aussi le petit-fils du comédien et humoriste Valentin Sardou. Il compte, depuis les années 1970, parmi les chanteurs français les plus populaires, comme en attestent ses ventes de disques et l'affluence du public lors de ses rentrées parisiennes et de ses tournées.
En plus de quarante ans de carrière, il a enregistré vingt-trois albums studio et plus de trois cents chansons; ses ventes sont estimées à près de quatre-vingt-dix millions de disques. Michel Sardou a obtenu à deux reprises une Victoire de la musique pour avoir fédéré le plus grand nombre de spectateurs au Palais Omnisports de Paris-Bercy, en 1989 puis en 1998. Il est le recordman du nombre de séances et de spectateurs dans cette salle, tout artistes, spectacles et époques confondus avec quatre-vingt-huit représentations à ce jour. Il est également comédien au théâtre et au cinéma.
Biographie
Origines et enfance :
Michel Sardou est l’héritier d’une longue tradition familiale de spectacle. Ses grands-parents paternels étaient comiques de scène à Marseille ; sa grand-mère maternelle était danseuse. Il passe son enfance dans des cabarets parisiens et suit ses parents en tournée.
Sa situation scolaire peu brillante et la vie qu'il mène, entre coulisses et salles de spectacles, le poussent petit à petit à envisager d'arrêter ses études. En 1964, âgé de dix-sept ans, il projette de s'enfuir au Brésil. Son père Fernand le rattrape à l'aéroport.Les débuts (1965-1970) :
Michel Sardou débute dans la chanson en 1965 avec Le Madras, co-écrite avec Michel Fugain et Patrice Laffont. Cette chanson lui offre un premier passage à la télévision, mais tombe rapidement dans l’oubli. S’ensuit une série de 45 tours, qui font petit à petit connaître ce nouveau venu dans la chanson (il n’a pas encore vingt ans), sans pour autant rencontrer de véritable succès commercial.
Sa carrière est réellement lancée en 1967, grâce à une censure : alors que la France est sortie de l’OTAN un an plus tôt, et que la guerre du Viêt Nam provoque une vague d’antiaméricanisme en France, Michel Sardou sort Les Ricains, chanson qui insiste sur le devoir de reconnaissance envers les États-Unis, sans qui, d’après lui « Vous seriez tous en Germanie/À parler de je ne sais quoi/À saluer je ne sais qui », claires allusions à la Libération de 1944 par les forces alliées. La chanson n’est pas du goût du Général de Gaulle, qui « déconseille » sa diffusion sur les ondes.
Cet épisode confère au chanteur une notoriété nouvelle. Elle jette surtout les bases de son style futur. Entre 1967 et 1970, il peinera néanmoins à rencontrer un franc succès.
Devant l’enchaînement de 45 tours au succès très mitigé, Eddie Barclay, qui le produit à l’époque, décide en 1969 de résilier son contrat, ne l’estimant « pas fait pour ce métier ».
Sardou crée alors, avec Jacques Revaux, qui deviendra son plus fidèle compositeur, et Régis Talar, le label Tréma (Talar Revaux Édition Musicale Association), qui produira désormais ses disques.L'ascension (1970-1975) :
1970 est l’année qui le propulse véritablement au rang de vedette. Il enregistre l'album J'habite en France, dont est extrait le 45 tours qui deviendra son premier grand succès radiophonique et commercial : Les bals populaires. Alors qu’il n'en voulait initialement pas, cette chanson le place en première place du hit parade. Il retrouvera cette place à deux reprises dans l’année, avec les tubes J’habite en France et Et mourir de plaisir.
Le style de l’album J'habite en France, qui obtient le prix de l'Académie Charles-Cros en 1971, vaut à Sardou d'être classé dans la catégorie « chanteur populaire ». La chanson du même nom l’impose même comme le chantre de la « France profonde » aux yeux des médias. C’est une image dont il ne se débarrassera jamais au cours de sa carrière, bien qu’il ne se soit pas éternisé dans le registre de la chanson à boire.
Les bals populaires ont cependant ouvert la voie à une décennie de succès permanent : à chaque sortie d’album, Sardou se hisse dans les premières places des hit parade. C’est le cas avec Le Rire du sergent (1971), Le surveillant général (1972), et en 1973, avec La maladie d’amour. Cette chanson reste à ce jour son plus gros succès radiophonique, l'album du même nom restant 21 semaines en tête des ventes, un record pour l'époque. Cette réussite sera confirmée par le succès rencontré par les chansons qui suivront : Les vieux mariés, Les villes de solitude (1973), Une fille aux yeux clairs (1974).
En 1971, Michel Sardou se produit pour la première fois à l'Olympia, confirmant son statut de vedette. Parallèlement à sa popularité, le chanteur fait l’objet de polémiques de plus en plus vives. Des voix féministes s’élèvent contre les chansons Les villes de solitude, où Sardou se mettant dans la peau d'un homme sous l'emprise de l'alcool, chante "J'ai envie de violer des femmes, de les forcer à m'admirer" et Les vieux mariés, au ton perçu comme très patriarcal.
En novembre 1975 sort le 45 tours Le France, chanson dans laquelle Sardou s'exprime au nom du paquebot du même nom, à cette époque amarré à un quai du port du Havre, alors que le gouvernement de Jacques Chirac a annoncé mettre fin à la prise en charge de son déficit : « Ne m'appelez plus jamais France / La France, elle m'a laissé tomber » chante Michel Sardou. La chanson se vend à plus d’un million d’exemplaires et vaut à Sardou d'être salué par les syndicats et le Parti communiste français, malgré son image de chanteur engagé à droite. Cette chanson précède un album - La vieille - qui, malgré son succès, causera au chanteur bien des désagréments...Controverses et succès (1976-1977) :
1976 débute sous de mauvais auspices pour le chanteur, dont le père meurt en janvier.
En outre, malgré le grand succès public de l'album La vieille, plusieurs titres susciteront la polémique : J'accuse, Le temps des colonies et surtout Je suis pour, lui vaudront bien des déboires.
Avec Le temps des colonies, Sardou se voit accusé de faire l'apologie d'un colonialisme primaire et raciste. Les radios refusent de diffuser le titre, sauf France Inter - qui ne le diffusera qu'une seule fois. Libération commente alors : « Le fascisme n’est pas passé et Sardou va pouvoir continuer à sortir ses sinistres merdes à l’antenne. »
Mais le chanteur ne renonce pas à occuper le terrain du politique. Il lance en octobre 1976 Je suis pour qui, cette fois, est massivement diffusée. La chanson évoque un père dont l'enfant a été assassiné, qui clame à cor et à cri : " Tu as tué l'enfant d'un amour, je veux ta mort, je suis pour ". Le titre sort en pleine affaire Patrick Henry, et met définitivement le feu aux poudres, Sardou se voyant accusé de faire l'apologie de la peine de mort.
Alors que le chanteur semble se positionner nettement à droite, ses principaux détracteurs sont Libération, Rouge et Le Quotidien du peuple, trois journaux marqués à gauche. Sardou déchaîne des batailles éditoriales, comme par exemple dans les colonnes de L’Humanité. Mais il suscite également de profondes interrogations sur le sens sociologique de son succès. Dans Rouge, on peut lire par exemple :
« Le propre d’un chanteur comme Sardou est d’être parvenu à donner forme à une chanson réactionnaire, au sens fort du mot. Il exprime les effets de la crise des valeurs et de l’idéologie traditionnelle sur ceux qui ne sont pas prêts à remettre présentement celle-ci en cause. »
Les pro et les anti-Sardou, journalistes comme artistes, font entendre leur voix. Ses soutiens écrivent dans les colonnes du Figaro, de Paris Match ou même du Monde.
Début 1977, plusieurs « comités Anti-Sardou » se forment, qui se donnent pour but d’empêcher le chanteur de donner ses récitals au cours de la tournée qui commence en février 1977 : ils organisent des manifestations en province contre sa venue, l’accueillent par des insultes à son arrivée, peignent des croix gammées sur les véhicules de sa caravane, distribuent des tracts très virulents. Une bombe est même retrouvée dans la chaufferie du Forest National, à Bruxelles. Michel Sardou prendra la décision d’annuler les quatre dernières dates de sa tournée.
En 1978 paraît un opuscule intitulé Faut-il brûler Sardou ?, symbole du climat hostile qui entoure la carrière du chanteur à cette époque.Vers un Sardou plus consensuel (1977-1980) :
Devant l’ampleur des évènements, Michel Sardou prend du recul avec la chanson à caractère social - sans y renoncer pour autant, témoin les chansons Le prix d'un homme et Monsieur Ménard, extraits de l'album de 1978, qui évoquent respectivement un enlèvement (l'actualité de cette année-là étant marquée par l'enlèvement d'Aldo Moro en Italie ou encore celui du baron Empain en France) et la violence scolaire (un professeur frappé par un élève).
En 1977, sort un album qui renoue avec la chanson d'amour et lui vaut quelques sommets dans les hits parade. Cet opus tout comme celui de 1978 lui permettent d’enregistrer des records de vente (preuve que les événements récents n’ont pas altéré sa popularité). Les chansons font la part belle à l’introspection, au retour vers l’enfance et à l’amour (Dix ans plus tôt, En chantant, Je vole…).
En 1978, du 28 octobre au 29 novembre, Michel Sardou se produit pour la première fois au Palais des Congrès de Paris, confirmant son statut d'artiste de premier plan de la scène Française, (avant lui, seul Johnny Hallyday parvenait à se produire sur une période aussi longue sur une scène parisienne). Le temps des colonies est au programme, mais pas J'accuse, ni Je suis pour, l'artiste ayant définitivement renoncé à l'interpréter sur scène.
Les albums de 1979 et 1980, qui poussent plus loin cette logique intimiste et personnelle, afficheront moins de tubes.
Des rumeurs circulent d’ailleurs un temps sur une éventuelle maladie grave, car Sardou se fait plus rare dans les médias. Il semble que les événements de 1976 l’aient durablement affecté.
À propos de la chanson En chantant, il déclarera :
« J'avais besoin d'une vraie chanson populaire, facile à entendre et simple à retenir. Les chansons de combat commençaient à me fatiguer. J'avais dans l'idée de changer de métier. J'étais malade, et aucun médecin ne savait de quoi je souffrais. Quelqu'un m'a conseillé de partir en voyage ; en m'assurant que j'allais m'ennuyer partout, mais qu'en rentrant je serais guéri. Je suis parti… »Une popularité toujours croissante (1981-1991) :
Pendant les années 1980, qui ont pourtant représenté pour beaucoup de chanteurs de sa génération un changement d’époque fatal, Michel Sardou voit sa popularité atteindre des sommets. Tout au long de cette période, il enchaîne les tubes, aidé par la diffusion radiophonique massive, avant chaque sortie d'album, d'une chanson qui semble conçue spécialement pour la bande FM (Afrique Adieu, Chanteur de Jazz, Musulmanes, La même eau qui coule…). L’album de 1981, qui contient deux de ses plus grands succès (Les lacs du Connemara, Être une femme) entre au Livre Guinness pour le niveau de ses ventes.
En outre, la fréquentation de ses spectacles, au Palais des congrès de Paris, puis à partir de 1989, au Palais omnisports de Paris-Bercy, est sans cesse croissante. Il se produit la plupart du temps à guichets fermés et bat des records de durée dans plusieurs salles. Les Français le citent régulièrement comme leur chanteur préféré, devant Johnny Hallyday et Jean-Jacques Goldman[réf. nécessaire].
On note par ailleurs que les textes de Sardou sont devenus beaucoup plus consensuels. Même les quelques titres « engagés » (le chanteur réfute encore et toujours ce qualificatif) qu’il sort pendant la décennie ne suscitent aucun émoi, que ce soit Vladimir Ilitch (1983), à la fois hommage aux idéaux de Lénine et dénonciation des dérives du régime communiste en URSS, Les deux écoles (1984), qui évoque l’opposition école libre / école publique au moment du projet de loi Savary, ou Musulmanes (1987), regard amer sur la condition de la femme dans les pays arabes. Cette dernière chanson, qui se veut avant tout un hommage aux femmes arabes, fera par ailleurs l'effet d'un démenti aux suspicions de racisme qui avaient pu planer sur lui, tout comme Le privilège (1990) sera perçu comme un démenti aux accusations d’homophobie portées à son égard.
En 1987, Michel Sardou obtient la reconnaissance de ses pairs en recevant la Victoire de la musique de la meilleure chanson pour Musulmanes. Quatre ans plus tard, ce sera la Victoire de la musique du Meilleur interprète masculin pour l’album Le privilège et la tournée Bercy 91.
Michel Sardou, qui était un ami de Coluche et était présent le jour de la création des Restos du Cœur, participera avec Jean-Jacques Goldman, Johnny Hallyday, Véronique Sanson et Eddy Mitchell à la toute première tournée des Enfoirés en 1989 (il y participera également en 1998, 2004 et 2005).Un succès plus discret, mais un public fidèle (1991-2001) :
Dans les années 1990, Michel Sardou se fait plus discret sur la scène médiatique et sur les ondes. Ses chansons marchent moins bien en radio ; il n'y a guère que le Bac G (1992), chanson polémique sur le système éducatif français, qui fasse parler d'elle. La machine à tubes semble s'essouffler.
Sardou est sûrement moins dans l’air du temps, mais cette relative discrétion s’explique en partie par sa rupture avec ses principaux collaborateurs (Pierre Delanoë pour les paroles et Jacques Revaux pour les compositions), ainsi que par une priorité nouvelle donnée à ses activités d’acteur. Ainsi, après avoir joué dans le film Promotion canapé, Sardou joue dans plusieurs téléfilms et monte plusieurs fois sur les planches.
S’il se distingue moins en radio, Sardou n’en rencontre pas moins toujours le même succès sur scène, continuant à battre des records de fréquentation (il obtient en 1998 la victoire de la musique du plus grand nombre de spectateurs en tournée). De même, ses ventes de disques ne déclinent pas, du fait de la fidélité de son public.
Au terme de la tournée Bercy 2001, Sardou annonce vouloir mettre fin à sa carrière de chanteur.Les années 2000 :
Sardou semble dans un premier temps se retirer de la scène musicale pour se consacrer à ses activités de comédien et de directeur du Théâtre de la Porte Saint-Martin.
Mais avec la signature, en 2004 soit après trente-cinq ans chez Tréma, d’un nouveau contrat auprès de la major du disque Universal Music, la sortie d’un nouvel album intitulé Du plaisir, la participation comme parrain à l’émission Star Academy, et l’organisation d’une nouvelle grande tournée en 2004 et 2005 au Palais des Sports de Paris, à l’Olympia, en province, en Belgique (où il sera fait officier de l'ordre de la Couronne), en Suisse et au Canada, Michel Sardou a prouvé qu’il n’avait pas renoncé à sa carrière de chanteur. Ce retour est couronné d’un succès commercial certain, puisque son album s’est vendu à plus de 1 200 000 exemplaires et que Sardou a été, en 2004, le chanteur le mieux payé de France. Le duo avec le chanteur québécois Garou, La rivière de notre enfance, lui ouvre à nouveau les portes des principales radios musicales généralistes, chose qui n’était plus arrivée depuis 1992.
Son nouveau double album, intitulé Hors format, est sorti le 13 novembre 2006. Il comprend vingt-trois nouvelles chansons dont un duo avec Chimène Badi, Le chant des hommes. Le premier extrait de cet album est Beethoven, disponible en téléchargement légal depuis le 11 septembre 2006. Hors format, a atteint depuis les 400 000 exemplaires vendus, il est double platine.
En 2007, lors d'une conférence de presse pour la présentation de sa tournée qu'il dit être "la dernière". Il est au Zénith de Paris du 25 avril au 6 mai 2007 et en tournée en France, Belgique et Suisse, du 9 mai au 15 décembre 2007.
En 2008, Michel Sardou est, à partir d'octobre, au Théâtre des Variétés dans la pièce Secret de famille d'Éric Assous, avec son fils Davy Sardou et Laurent Spielvogel. La pièce est jouée jusqu'à fin avril 2009. En septembre 2009, la troupe entame une tournée en France, en Belgique et en SuisseLes années 2010 :
L'album Être une femme 2010 est sorti le 30 août 2010. Les titres Être une femme 2010 remixé par le DJ Laurent Wolf, et Et puis après sont disponibles sur les plateformes de téléchargement légal depuis le 10 mai 2010. La chanteuse québécoise Céline Dion interprète en duo le titre Voler sur cet album.
Il se produit à l'Olympia du 13 janvier au 6 février 2011. À partir du 11 février, et jusqu'au 8 mai, il part en tournée à travers la France, la Belgique et la Suisse et se termine par son retour au Palais des Sports (du 11 au 15 mai 2011).
Au mois de mars 2011, il annonce sur son site s'être séparé de son producteur Jean-Claude Camus (au moment du concert donné à Marseille le 23 février 2011) et qu'il retourne avec Gilbert Coullier. Il annonce, par la même occasion, la sortie d'un double album de ses plus grands succès ré-enregistrés pour 2012, ainsi qu'une tournée.
Le 30 novembre 2012, il débutera au Havre la tournée des "Grands moments", qui se terminera à Montréal, le 30 mars 2013. Cette tournée passera notamment par le Palais Omnisport de Paris-Bercy.Vie privée :
Michel Sardou a été marié trois fois :
avec Françoise Pettré, danseuse. Ils se marient en 1965, ils divorcent en 1977. Ensemble, ils ont deux filles : Sandrine (née en 1970) et Cynthia (née en 1973).
avec Elizabeth Haas, dite Babette. Ils se marient en 1977, divorcent en 1998. De leur union naît deux fils : Romain, écrivain (né en 1974) et Davy, comédien (né en 1978).
avec Anne-Marie Périer, fille de l'acteur François Périer, sœur du photographe Jean-Marie Périer et ancienne rédactrice en chef du magazine Elle. Ils se marient en 1999, à Neuilly-sur-Seine.Le style :
Comment classer Sardou ?
Par la grande diversité des styles explorés et des thèmes abordés, Michel Sardou est difficile à classer dans une catégorie précise. Les qualificatifs le plus souvent employés pour le définir sont : « chanteur populaire » et « chanteur de variétés », en même temps que « chanteur engagé », ce qui est paradoxal (voir article Musique populaire). Ses chansons s'inscrivent dans un style traditionnel, qui ne privilégie ni le texte, ni la mélodie, ni l'orchestration, ni la voix, mais soigne à égalité ces quatre composantes d'une chansonStyle Musical :
Musicalement, Sardou a plus souvent opté pour un style musical « neutre », difficile à rattacher à un genre précis, et ne cherchant manifestement pas plus à plaire au jeune public qu'au public plus âgé. Par exemple, il est difficile de classer la chanson la Maladie d'Amour dans une catégorie plus précise que celle de « variétés ». Cependant, le chanteur a su adapter son style à chaque époque et intégrer les nouvelles sonorités à son identité musicale. On remarque par exemple, dans certaines chansons de la fin des années 1970 ou du début des années 1980, l'influence du disco (J'accuse, Être une femme…), ainsi que l'abondance des synthétiseurs dans les albums des années 1980 (Chanteur de Jazz, La même eau qui coule, Rouge…).
Les seules constantes qui semblent se dégager dans l'hétérogénéité des orchestrations et des mélodies sont l'importance des cuivres et la récurrence des envolées vocales, qui sont mis au service d'un certain sens de la dramatisation et d'un lyrisme que ses détracteurs qualifient volontiers de grandiloquent. Ces traits typiques se retrouvent dans bon nombre de ses succès : Le France, Les Lacs du Connemara, Je vais t'aimer, Vladimir Ilitch, Musulmanes… Certaines de ses chansons, moins connues, poussent à l'extrême ces caractéristiques et rentrent dans une tonalité qu'on peut qualifier d'épique : Un roi barbare, L'an mil, Je ne suis pas mort je dors, Un accident, Vincent, Loin, Beethoven…Style littéraire :
Du point de vue littéraire, Sardou ne recherche pas l'innovation : ses textes suivent des schémas classiques, marqués par des rythmes réguliers épousant les mélodies, et par la présence constante de la rime, à l'exception de quelques très rares chansons (Une lettre à ma femme, 1985). Cela s'explique en partie par la régularité de ses collaborations avec les paroliers Pierre Delanoë et Didier Barbelivien, gardiens d'un certain classicisme de la chanson française. Les mots sont souvent simples, issus du langage courant, éventuellement familier (voir la chanson Putain de temps). C'est moins la crudité du langage, qu'illustre par exemple l'œuvre de Léo Ferré, que celle des situations décrites par ses textes qui a pu jouer un rôle dans la cristallisation de réactions violentes à son encontre au cours des années 1970, contribuant à son étiquetage comme chanteur « populiste », voire « démagogue ».
Controverses
Rarement un chanteur français aura cristallisé autant de polémiques, de réactions hostiles et de querelles que Michel Sardou. La portée de ses chansons a, tout au long de sa carrière, largement dépassé le simple cadre artistique : elle a une évidente dimension sociologique, voire politique. Il n'est en effet pas commun qu'un chanteur de variété suscite des réactions jusqu’aux plus hauts niveaux de l’État, comme Sardou a pu le faire, depuis Les Ricains en 1967, interdite par le général de Gaulle, jusqu’au Bac G, en 1992, qui lui valut de se faire qualifier de « saltimbanque » par le ministre de l’Éducation nationale de l’époque, Lionel Jospin. Mais les polémiques autour du chanteur avaient atteint leur paroxysme dans les années 1970.
Autres activités Acteur
Cinéma
1982 : L'Été de nos 15 ans de Marcel Jullian : Bernard.
1986 : Cross de Philippe Setbon : Thomas Crosky, dit Cross.
1990 : Promotion canapé de Didier Kaminka : Bernard.Il apparaît comme figurant dans :
Le Chômeur de Clochemerle, en 1953, de Jean Boyer, aux côtés de sa mère Jackie Sardou et de Fernandel
Quatre jours à Paris, en 1954, d'André Berthomieu, avec sa mère, une fois encore, et Luis Mariano
Paris brûle-t-il ? de René Clément, en 1965Téléfilms
1993 : L'Irlandaise de José Giovanni : Régis Cassani. Avec Jean-Michel Dupuis, Thérèse Liotard...
2003 : Le Prix de l'honneur de Gérard Marx : le colonel Christian Legoff. Avec notamment Alexandra Vandernoot...Théâtre
1996 : Bagatelle(s) de Noël Coward, mise en scène Pierre Mondy, Théâtre de Paris, avec Natacha Amal, Philippe Khorsand, Frédéric Diefenthal
1999 : Comédie privée de Neil Simon, mise en scène Adrian Brine, Théâtre du Gymnase Marie Bell, avec Marie-Anne Chazel
2001-2002 : L'Homme en question de Félicien Marceau, mise en scène Jean-Luc Tardieu, Théâtre de la Porte Saint-Martin, tournée, avec Brigitte Fossey, Davy Sardou
2008-2009 : Secret de famille d'Eric Assous, mise en scène Jean-Luc Moreau, avec Davy Sardou, Laurent Spielvogel, Mathilde Penin, Elisa Servier et Rita Brantalou. La pièce sera jouée à Paris au Théâtre des Variétés, puis en tournée en province avec une distribution légèrement modifiée, (Chloé Berthier remplaçant Mathilde Penin).Directeur de théâtre
En 2001 il achète le Théâtre de la Porte Saint-Martin, avec son producteur de spectacle Jean-Claude Camus. En 2005, il revend ses parts à son associé.Une de ces plus belles chansons
rien que pour vous
Les vieux mariés
Biographie ref : Wikipédia
19 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique